C’est une bien curieuse construction que le tombeau des époux Margueritte, qui jouxte depuis plus de cent ans, la pinède dite des « CRS ». Les ollioulais la connaissent bien.
Dominant la rade de Toulon, elle fut érigée au début du XXe siècle sur le mur de pierres, qui limite les propriétés du château de Montauban et de l’ancien domaine de Castelombre, encore appelé château Margueritte.
La pinède a récemment été acquise par la ville d’Ollioules, et la restauration du tombeau s’imposait. Le bâtiment a servi de sépultures à Emmanuel Margueritte, décédé en 1915 et à sa femme Marie-Eugénie, née Coudurier, qui y repose depuis 1937.
Les époux Margueritte avaient acquis la propriété de Castelombre en 1904 à la veuve du constructeur du château Joseph Marius Hyppolyte Couret (Renseignement : René Gramondi, Château Castelombre, mai 2008). Il s’agit d’une petite chapelle funéraire en pierres de taille blanches, de style néo-gothique, surmonté d’un toit à quatre pentes. Trois bouées de survie sculptées dans la pierre en décorent les côtés. Des inscriptions précisent le nom de trois bateaux : Ophélie, Rêveuse et Minnie, accompagnées des lettres Y. C. F., Yacht Club de France.
La corniche du toit est ornée aux quatre angles de chérubins à double paires d’ailes et les trois fenêtres voutées en ogive, tout comme l’entrée ouvrant à l’ouest sont ornées de fines colonnettes. Une imposte surmonte la massive porte métallique ajourée. L’ensemble possédait des vitraux, aujourd’hui disparus et la porte avait été arrachée. La maçonnerie, par chance, n’a pas souffert.
Deux artisans d’art ollioulais ont uni leur savoir-faire afin de redonner à la chapelle son lustre d’antan : Romain Rézé, ferronnier et métier d’art d’Ollioules a réalisé des châssis métalliques afin que les vitraux multicolores que Gérard Sala, maître artisan d’art d’ollioules, a confectionnés, puissent être installés.
Désormais, le Soleil joue de ses rayons au-travers des verreries, mettant en valeur cette belle réhabilitation.