Emotion et dignité pour la cérémonie en hommage aux Justes de France


C’est dans le plus grand recueillement qu’a été organisée dimanche 21 juillet, place Marius Trotobas, père et fils, une cérémonie dans le cadre de la Journée Nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’Etat français et d’hommage aux « Justes » de France.
Aux côtés du maire Robert Bénéventi, Michel Thuilier, adjoint à la sécurité et maitre de cérémonie, Laetitia Quilici vice-présidente du Conseil Départemental représentant le président Jean louis Masson, de nombreux élus du Conseil Municipal, Samuel Moha, président de la communauté juive de la Seyne sur Mer, les membres du Comité d’Entente des associations patriotiques d’Ollioules, les présidents des association patriotiques d’Ollioules, les porte-drapeaux, les bénévoles de la Réserve Communale de Sécurité Civile, Zoé, représentant le conseil municipal des jeunes et Corinne Gruber, Mamiss Ollioules.
Après l’audition du chant des Marais, enregistré par des élèves de l’externat Saint Joseph la Cordeille lors de la cérémonie du 27 mai 2024 , M Thuilier a lu le texte de la Secrétaire d’Etat auprès du Ministre des Armées, chargée des Anciens Combattants et de la Mémoire.
Puis Samuel Moha, dans son allocution, a souligné que « cette cérémonie était nécessaire pour ne pas que la mémoire s’efface et qu’il fallait surtout témoigner toujours notre reconnaissance envers les justes, qui étaient animés par une vision de l’humanité, que nous avons la responsabilité de faire perdurer, et notamment face aux travers de notre époque actuelle. Chacun doit avoir comme priorité la lutte contre le racisme et l’antisémitisme car il ne faut pas oublier que les crimes commis contre l’humanité ont été le fait de gens ordinaires. Ce que firent ces Justes, c’est se battre, sans arme, pour une idée toute simple et pourtant si forte : toute personne est mon semblable et il ne peut exister la moindre hiérarchie entre les hommes du fait de leurs origines ou de leurs croyances ».
Le maire Robert Bénéventi a rappelé que « chaque année, le dimanche après le 16 juillet, la France rend hommage aux victimes des crimes racistes et antisémites commis par l’État Français entre 1940 et 1944, ainsi qu’aux « JUSTES » de France. Cette date rappelle la rafle du Vélodrome d’Hiver des 16 et 17 juillet 1942, où 13 152 personnes, dont 4 115 enfants, furent arrêtées par des policiers français et déportées. Elle symbolise la responsabilité de l’État Français dans ces atrocités. Nous nous souvenons également des Justes de France, ces hommes et femmes qui, au péril de leur vie, ont sauvé des Juifs pendant la Shoah. Leur courage et leur humanisme étaient sans limite. À Ollioules, des actes de résistance exemplaires ont eu lieu, comme ceux de Marius TROTOBAS père, qui a démissionné de son poste de maire pour ne pas servir le régime de Vichy, et de Marius TROTOBAS fils, qui a caché et protégé des familles juives menacées de déportation.
Aujourd’hui, Ollioules se souvient de ces héros et des valeurs qu’ils ont défendues. Les archives communales témoignent d’un certain zèle collaborationniste, mais aussi de nombreux actes de résistance courageux. En honorant leur mémoire, nous nous engageons à défendre les valeurs de respect, de tolérance et de solidarité. Leur héritage doit nous inspirer à construire un monde où chaque vie est précieuse et chaque être humain est traité avec dignité.
Simone Veil, qui a œuvré pour la reconnaissance des Justes de France, est une figure emblématique de cette mémoire. Son engagement et sa détermination nous rappellent l’importance de ne jamais oublier ces événements tragiques. N’oublions jamais les martyrs et les Justes de France, leur courage et leur humanité. Leur exemple doit nous guider dans la lutte contre l’antisémitisme, le racisme et toutes les formes de haine. En mémoire des Justes de France, nous leur devons reconnaissance et respect, car ils ont incarné les valeurs fondatrices de notre République. Notre présence ici aujourd’hui est un symbole fort de reconnaissance et de fidélité à leur héritage ».
Puis une gerbe a été déposée par le maire, Samuel Moha et Zoé devant la plaque portant le nom de messieurs Trotobas père et fils, Le premier magistrat accompagné par Mme Laetitia Quilici vice-présidente du conseil départemental a ensuite déposé une gerbe au nom du président du Conseil Départemental Jean-Louis Masson.
Après l’audition de la musique du film « la liste de Schindler » enregistrée par le Quatuor Da Vinci lors d’un concert au Château de Montauban, la minute de silence a été suivie par l’audition de l’hymne national La Marseillaise et le Salut aux Drapeaux.

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